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, le il y a 4 années et 9 mois.
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Atteint de Névrose Mélancolique Pincédéenne, j’ai décidé de me soigner. Je m’emploie à des tâches rustiques certes, mais nobles. Faire de la macro. Regarder le Tour de France à la télé. Faire des colliers de nouilles. Enfiler des perles. La vie quoi…. .
J’agonis les images de taudis immondes, cloaques puants et autres sentines fangeuses. Je me saoule de flagrances d’eau de Cologne, de musc ou de jasmin. J’honore Hippocrate, Lavoisier, Pasteur, tous grands hygiénistes. Je suis devenu verminophobe et savonnophile. Je vénère ma Sainte Famille, la Mère Denis, Monsieur Propre et le bébé Cadum avec les Rois mages Bonux, Omo, et Ariel.
Je vais mieux.
Et puis, l’autre après-midi, oisif, flasque, apathique, pratiquant ma rituelle et indolente promenade digestatoire, mon œil acéré d’APCiste confirmé est hypnotisé par une délicate fleur bleu azur adossée à un mur. Camélia, bégonia, hortensia, ou forsythia, elle me l’aurait dit, Patricia. La macro me semble intéressante. Charmé, je m’approche. L’erreur grossière. La bourde monstrueuse. La boulette fatale. L’innocente fleur bleu azur trône devant la longère maudite. Devant la ferme funeste. Devant la crèche diabolique. La traîtresse. J’entre, plus tétanisé que la Soubiroux à Massabielle. Ah, nom de dieu comme c’est beau. De la poussière. De la moisissure. Du détritus. De la rouille. Du vieux, du vieilli, du vieillot. De la vermine. Des toiles d’araignée. Des parasites. La décrépitude avancée, l’oubli irréversible, le moisi éternel. Et cette exhalaison putride, cette odeur cadavéreuse, cette pestilence faisandée. Un matou m’observe. Je suis bien. Je fais des photos. Une ombre blafarde passe devant le carreau dépoli de la fenêtre « C’est toi Xavier? » ……
Et je me suis réveillé. Ouf. Je ne suis pas guéri, c’est sûr….. .
1 – La première. Je ne la présente pas. Oui j’innove. Je la comptabilise mais je l’expose pas. C’est inattendu, novateur, original, inédit et moderne. C’est aussi cela l’APC, le partage dans le secret énigmatique du mystère confidentiel. A l’APC on se goinfre des barrières de la normalité bienséante. On ose la chose cachée. La non-photo. En fait, elle était floue …….
2 – La seconde. C’est « Psychose » de Hitchcock. 1/15. AV 2,5. Iso 400
3 – La troisième. C’est « Fenêtre sur cour » de Hichcock. 1/160. AV 9. Iso 1600
4 – La quatrième. juste pour avoir eu le plaisir de « déboucher » les hautes lumières dans la fenêtre, comme disent les pros de Photoshop et de Lightroom. 1/5. AV 9. Iso 1600
5 – La cinquième. Avec ce pot vert flashy, tache de lumière dans un environnement lugubre. 1/20. AV 1,4. Iso 400
6 – La sixième. Posé là. Il est resté là. Il est toujours là. Il restera là.1/80. AV 1,4. Iso 400
Voila. Je m’aperçois en mettant les exifs que j’ai fait plein d’erreurs. L’émotion sans doute. Ou les yeux. Ou le trépied. Hein ? L’incompétence ? oui sans doute…. . Mais, voila c’est une maladie qui m’est tombée dessus. J’ai acheté un pull à capuche. J’ai mes lunettes de piscine. Demain, je me mets au Rap.
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