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André NIHOUARN
ParticipantLa 1 me gêne en tant que photo minimaliste parce qu’il y a dans cette photo 2 pôles d’intérêt :
- La « tache » jaunâtre avec ses tentacules qui m’évoque un test de Rohrschach.
- La branche flottante avec, bon, on peut l’admettre, un petit caillou qui affleure la surface.
Alors quoi regarder. Le test ou la branche, et le caillou, ou les trois. Pour un être primitif comme moi, c’est trop. Déjà le test de Rohrschach tout seul c’est ….., alors en couleur avec une branche et un pt’it caillou …., j’ouvre le tiroir aux psychotropes. Bienvenue en Dingoland.
Tu as raison la 6 est banale. Et la 2 me plait bien : techniquement elle est réussie, et elle respire la sérénité. On se repose en la regardant.
Entre la consultation psy et la maison de repos, je choisis la 2 ……..
ParticipantPour moi la meilleure définition d’une photo « minimaliste » est « une photo qui parle d’elle-même, mais à voix basse. » Pas obligé de « rien » montrer, mais donner cette impression de plénitude avec pas grand chose.
Mes préférences vont, dans l’ordre, à la 6, en recadrant pour diminuer le premier plan trop présent. Il y a du mystère, du calme. Puis à la 2, tout en sobriété. Puis à la 1, les couleurs ne m’enthousiasment pas.
Mais c’est toi qui décide ……………………..
ParticipantSalut camarade,
La photo 4 m’impressionne. Elle restitue bien le caractère solennel, grandiose, majestueux, somptueux du lieu. Et puis, on y « respire » l’empire Austro-Hongrois, les rites byzantins, le catholicisme des Habsbourg …. »Tout une époque » aurait dit Michel Audiard. Joli cliché.
ParticipantJe ne sais pas faire de tels clichés. Je ne saurai donc les critiquer. Mais vu le déluge impétueux d’avis, je me permets de prendre la plume. Le silence est la pire des critiques.
D’abord je salue l’exploit nocturne. Seul dans la nuit étoilée, petit homme obstiné, tu as cheminé laborieusement jusqu’à l’épave enfouie dans le sable, vestige des pêches hauturières sans doute, repérée de jour, lors d’un précédent périple, et tu as réalisé ton plat préparé « Epave sablée avec son coulis de voie lactée ».
Tu n’es pas satisfait, semble-t-il. Qu’importe, l’APC regorge de ces spécialistes qui pourront te donner les conseils nécessaires. Je pense notamment au senhor el ex-Presidente Che Doménico, un homme de ciel qui côtoie les anges, et pis d’autres encore.
Continue Stéphane, continue d’éclairer ce forum.
ParticipantLa 3 pareil. Le cadrage d’abord et puis l’aspect moins « violent » du coucher de soleil, par rapport aux deux premières, ce qui permet de mieux apprécier le premier plan.
ParticipantJ’avais écrit « P…., Xavier, je les vois………« , mais oui, au fond là-bas, ils sont là …… « les sète mercenaires » avec Yul Brynner.
ParticipantLa « 7 » me plait bien. J’aurais même coupé un peu en bas pour garder un peu plus de ce ciel irisé. Il y flotte un petit air de western, avec cette rue déserte, les murs blancs contrastant avec la rue sombre. Tout est calme, comme dans un après midi à Yuma, vers 3 heures 10. Le contraste blanc/noir donne du silence de la perspective. Un air de Tombstone ou de Santa Fe, avant l’apparition, au loin, là-bas, au bout de la rue, dans la tache blanche, de John Wayne ou Gary Cooper, ou Dean Martin ou Robert Mitchum, le colt à la main, les yeux plissés par le soleil, sur un fond de trompette mexicaine.
P…., Xavier, je les vois………
On demandera à Marie-Yvonne de « plomber » antennes et paraboles …… .
Participant« Sète » série est à ranger au rayon souvenir : 18 ans, en 2 cv grise, capote ouverte sur le soleil de plomb et volant en fer chauffé à bloc, en jeans, avec le paquet de Gauloises et le zipo dans la poche, je débarquais avec mon copain, à Sète, au pays de Brassens. C’est loin tout cela.
J’aime bien, en N/B, les photos de paysage, contrastées et pas trop « fouillis », d’où ma préférence pour la 7 et la 4 et aussi la 1. Le N/B est bien intense.
Bien sur la dernière m’interpelle : un bistro corse fermé, il n’y a rien d’anormal, surtout par ce soleil. C’est corse et c’est fermé. Voila.
ParticipantEst ce vraiment le sujet qui commande? Ne serait pas un peu le regard que tu lui porte?
Bien sur. Je me suis mal exprimé.
On est trois : moi, le sujet et les conditions extérieures (vent, soleil, ombre …..) à vouloir aboutir à un résultat, la photo que j’ai dans ma tête, moi seul, tenant compte des deux autres conditions qui se présentent devant moi.
Les conditions extérieures s’imposent à moi et commandent ma prise de vue, font appel à mes connaissances en techniques photographique afin obtenir le résultat conforme à mes désirs, quand j’y arrive …. . Je peux avoir la main grace aux logiciels, mais si je n’ai pas suffisamment appréhendé les conditions indispensables (flou de bougé, exposition, profondeur de champ….) c’est foutu.
Moi, c’est moi, avec mes goûts, mes préférences, mes a-priori, mes limites. Oser montrer une photo est un obstacle que l’APC a réussi à me faire surmonter. J’ai des préférences en matière de photo, des habitudes, des options, qui ont d’ailleurs évoluées au contact des membres du Club, et c’est celles-là qui conditionnent ma prise de vue. Je reste le patron de ma photo.
Enfin le sujet qui est l’objet de toute mon attention. Je parle de sujet vivant, humain ou non, donc capable d’une activité autonome, indépendante, libre, que je ne maitrise pas. Et pourtant j’ai envie de le montrer dans une certaine attitude, avec une expression particulière, à un endroit précis. Ce sujet détermine ma photo. S’il ne répond pas à mes désirs alors que les conditions sont réunies, j’en veux au sujet. Et si je ne sais pas saisir mon cliché alors que le sujet est « à ma pogne », je me maudis.
Le sujet, est cet obscur objet du désir, aurait dit Bunuel.
Pour info, la photo qui m’a donné le plus de mal est la 6. Luminosité, mise au point, cadrage avec l’ombre derrière, vision de la toile, et pourtant l’araignée n’est pas une formule 1. Marie-Yvonne me rejoint. Je l’aime bien cette photo. Comme la 1, mais pas avec les mêmes difficultés dans la réalisation.
ParticipantIntéressant. Les couleurs, la texture du bois, les ombres. Dommage sur la 4 l’ombre coupée.
Ceci confirme mon avis sur le cadrage de la mouche bulleuse gourinoise, le cadrage vertical s’impose de lui-même, avec le respect de l’ombre portée sauf sur la 4.
Quand même, ça a de la gueule ! Va faire la même série avec des digicodes ………………………….
ParticipantJe dirais
Double erreur de cadrage : la mouche verticale nécessite un cadrage vertical, d’autant que l’ombre portée te permettait de justifier ce cadrage vertical. Enfin je pense toujours qu’une bestiole qui marche, rampe, ou vole doit avoir du champ devant elle pour pas donner l’impression de se fracasser sur le bord de l’image.
La vitesse 1/10 compensée par les isos à 1000 ne suffit pas à éliminer un petit flou de bougé. Sur ma mouche bulleuse, vitesse à 160 pour un sujet immobile correcte et ouverture à 4 en spot sur la bulle, ce qui me permet d’avoir la bulle et la tête nettes. Ici la tête est nette, la partie antérieure du corps aussi, alors qu’on aurait préféré avoir la bulle nette, devant.
Je peux me tromper, mais je te donne mon impression, c’est à dire ce que je veux obtenir avant que d’avoir pris la photo.
Courage, comme tu dis la marche est haute mais l’escalier est sans fin ………………………..
ParticipantMerci à tous.
La photo recouvre tant de « spécialités » qu’on ne peut toutes les appréhender avec autant de ferveur et d’opiniâtreté. Chaque « spécialité » est le reflet de son auteur. La macro est un « sport » de solitaire, patient et obstiné.
Et je suis comme Pierre, c’est le sujet qui commande. Il faut simplement être là pour savoir saisir le moment, l’expression, l’attitude …… . Et avoir du respect pour le sujet. C’est lui qui fera une bonne photo ou pas. Mon « niveau » est le reflet de mes loupés, et croyez moi, la poubelle est grande …… Merci à vous.
ParticipantQu’on ne se méprenne pas. J’aime beaucoup ces photos, empreintes de sensibilité, de respect et d’authenticité. D’humanisme.
Ce sont ces sensations qui m’ont amené à faire cette petite réflexion, le photographe révèle son vrai visage en faisant le portrait des autres.
J’aurais aimé en être l’auteur.
Je n’ai pas son aisance, mais je sais que Pierre m’aidera, un jour, bientôt.
Participant« Le photographe révèle son vrai visage en faisant le portrait des autres »
ParticipantMerci mon cher Philippe. Il va être fier mon pt’it loup. Et pis moi aussi. Et pis on va retourner, et pis Philippe, tu nous diras ……..
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